Machiavel



Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes.

Machiavel

jeudi 26 mai 2016

Lloyd Mallan sur les soi-disant ICBM soviétiques IV

La publication du Ministère de la Défense citait le Ministre-Adjoint de la Défense, Donald Quarles :

                « Cela prend plusieurs années pour produire un nouveau système d’armement tel que le bombardier B-52. Le problème du missile balistique est encore plus complexe et prend encore plus de temps à cause des épineux problèmes techniques qui doivent être résolus. La taille même de l’équipement et les centres d’essai ajoute aux difficultés. D’après notre expérience, il faut beaucoup de temps entre les premiers tirs d’essai et des armes pleinement opérationnelles. Nous n’avons aucune raison de croire que c’est différent pour eux (les Russes). » Les italiques sont de mon fait.

La chronologie de comment le Kremlin (avec l’aide non intentionnelle de la presse américaine et des restrictions de sécurité de notre gouvernement) a bâti une image terrifiante de superpuissance capable de conquérir le monde avec ses missiles et bombes à hydrogène pourrait remplir plusieurs volumes. Mais je vais tenter de la présenter sous une forme concise – car elle est non seulement fascinante mais également très instructive.

                26 août 1957 (déjà vu) : TASS annonce un ICBM russe de longue portée et grande précision.

                4 octobre 1957 : Les Russes lancent Spoutnik I, le premier satellite de la Terre fabriqué par l’homme. Ils disent que l’ICBM a rendu cela possible.

                3 novembre 1957 : Spoutnik II est lancé avec la chienne Laïka, d’après les Russes. Ce satellite est censé être beaucoup plus lourd que le premier, « prouvant » que leur ICBM est une arme redoutable.

                15 mai 1958 : Spoutnik III est lancé, pesant 1.327 kg – ou plus de quinze fois le poids de Spoutnik I (83 kg) et plus de deux fois et demie celui de Spoutnik II (508 kg). En un court laps de temps de huit mois, les Russes ont comme par magie multiplié la capacité de leurs ICBM « opérationnels. » NdA : J’étais en Union Soviétique depuis un mois quand j’ai appris à Odessa le lancement de Spoutnik III. Je ne pus croire son poids : à ce moment j’avais observé trop d’aspects, tous primitifs et inférieurs, de l’ingénierie russe en termes de technologie spatiale. Mais un miracle encore plus grand devait encore se produire.

                2 janvier 1959 : Les Soviétiques annoncent le lancement de Lunik I, la première sonde spatiale à passer près de la Lune et à se placer en orbite autour du Soleil. Le dernier étage de la fusée qui a propulsé Lunik I dans le cosmos, d’après les Russes, pesait 1.472 kg – sans le carburant ! […] Personne – absolument personne – dans le monde libre n’a pu capter les signaux radio émis par Lunik I. Et la plupart des stations de pistage professionnelles, avec leur équipement ultramoderne, essayaient de les repérer. Dans le même temps en Union Soviétique, n’importe quel membre d’un club radio amateur pouvait entendre les signaux 5 sur 5 – c’est en tout cas ce qu’affirmait l’agence de presse TASS.

                7 janvier 1960 : les Soviétiques annoncent aux navires la fermeture d’une zone 116.500 km2 au milieu de l’océan Pacifique, à 400 miles nautiques au sud des îles Johnston, une possession américaine. L’objectif annoncé est soi-disant des tirs d’essai de missiles balistiques de très longue portée. […]

                21 janvier 1960 : les Russes disent que leur première fusée tirée dans le Pacifique a effectué 12.500 km, le tiers de la circonférence terrestre à l’équateur, et a frappé à moins de 1,9 km de sa cible. […] Une précision de moins de 2 km  était incroyable pour un ICBM à cette époque, si elle était même possible. Les Russes, bien évidemment, n’avaient pas annoncé à l’avance la cible choisie. […]

                15 septembre 1961 : Lors d’une série d’essais vers le milieu de l’océan Pacifique, les Russes annoncent que leurs missiles ont non seulement voyagé sur 12.000 km mais sont tombés à moins d’un km de leur cible ! (C’est vraiment un exploit – si c’est vrai.) Là encore, en un court laps de temps, la race soviétique de super-scientifiques a réussi à accomplir l’impossible : ils ont amélioré le système de guidage de leurs ICBM par un facteur de plus de trois en un an et sept mois. […]

                L’image de la supériorité russe en termes de missiles à longue portée était désormais bien établie dans l’esprit de la plupart des gens partout – sauf chez ceux qui travaillaient dans ce domaine. […] …le document précédemment classifié [auquel l’auteur a eu accès, NdT] contenait un rapport et une description par l’équipage d’un avion de la Marine volant plus ou moins dans la zone de l’océan fermée par Russes. Ils observèrent un étrange phénomène – une flamme soudaine et de la fumée provenant d’un bâtiment de surface au loin. Puis un objet s’éleva de la fumée, avec toujours des flammes en bout de l’appareil. Leur rapport décrit ceci comme étant incontestablement une fusée ou un missile lancé depuis un navire. Leur QG vérifia le rapport. La fusée ou missile n’était pas à nous. Elle semblait être dans la zone cible des Soviétiques.
                …Peut-être suis-je trop empressé à tirer cette conclusion, mais au vu de ce rapport de l’équipage de la Marine je suis convaincu que les Soviétiques, dans le but de rendre perceptibles par notre équipement de pistage leurs essais d’ICBM « longue portée, » ont simplement tiré des fusées de moyenne portée dans la zone de test à partir de bâtiments de surface installé le long de la périphérie de la zone.

                Le reste de la chronologie est décevant. Les Soviétiques continuèrent à lancer des satellites et sondes spatiales « toujours plus grands et lourds » afin d’établir une solide image de puissance militaire – alors que dans le même temps ils clamaient que leurs « exploits spatiaux » étaient effectués au nom de la paix. […]

samedi 21 mai 2016

Lloyd Mallan sur les soi-disant ICBM soviétiques III

                Le 26 août 1957, l’agence de presse officielle soviétique, TASS, annonça que la Russie avait lancé avec succès un ICBM à une hauteur sans précédent  et que cet ICBM avait frappé en plein cœur de la zone cible. Aucun détail ne fut donné, mais dans une déclaration assez générale TASS dit que ce succès du missile russe prouvait qu’aucun endroit sur Terre n’était hors de portée des ICBM et qu’à partir de ce jour-là les forces aériennes stratégiques étaient devenues obsolètes. TASS faisait bien entendu référence aux bombardiers de l’US Strategic Air Command qui avaient réussi jusque-là à contenir l’URSS, empêchant le Kremlin d’effectuer des manœuvres agressives au-delà du rideau de fer, à travers le Proche-Orient et l’Europe.

                Quatre ans et six jours plus tôt, le 20 août 1953, l’URSS avait annoncé l’explosion d’une bombe H pour la première fois. Georgyi Malenkov déclara au monde que : « Les USA ne détiennent plus un monopole sur les bombes à hydrogène. » Cela fit trembler les peuples du monde et surtout les USA. Sauf que, comme nombre d’autres exagérations scientifiques de l’URSS, l’explosion d’une arme thermonucléaire ne signifie pas qu’une bombe H livrable était disponible. Mais les Soviétiques firent croire que c’était le cas. […] Pourtant, au moins deux ans avant que les États-Unis, avec toute leur technologie avancée et leur génie en matière d’ingénierie, n’aient été capables de fabriquer une bombe H petite et suffisamment légère pour être transportée dans le nez d’un missile, l’Union Soviétique avança qu’elle avait fait exploser une arme thermonucléaire – du premier coup !
                
                Encore plus incroyable est le fait que personne ne mit en doute la parole du Kremlin. […]
                
                L’enchaînement des événements par les communistes se poursuivit dans l’ère des ICBM. D’abord les Russes acquirent une bombe H – puis l’ICBM pour l’envoyer. Ils ont aussi « battu » les USA, tout du moins verbalement, de plus de deux ans dans le lancement « réussi » d’un ICBM. Mais il n’y a pas eu de preuve réelle qu’ils avaient lancé un missile sur des distances transcontinentales. Nos radars le long de la frontière turco-soviétique avaient observé quelques essais de fusées mais les plus longs trajets couverts par ceux-ci ne dépassaient pas 4.800 km. La plupart des vols se comptaient en centaines de km. […] En d’autres termes, à l’époque, il n’y avait aucun moyen de déterminer si les radars captaient un missile longue portée en vol ou une coquille vide lancée devant eux afin de rendre la nouvelle d’un ICBM russe plus crédible. De plus, personne hors de la Russie ne pouvait prouver la précision du « missile, » vu que la zone cible n’avait pas été donnée à l’avance.

[…]

                …le président Eisenhower attendit le 7 novembre, anniversaire de la révolution bolchévique, pour apparaître à la télévision avec le nez en forme de cône de l’ICBM récupéré dans l’océan et annoncer que les scientifiques des USA avaient résolu le problème de réentrée [dans l’atmosphère]. C’était un problème que beaucoup de scientifiques pensaient insoluble.
                Dans le même temps, en revanche, les Russes avaient lancé deux spoutniks et le monde était préparé à croire qu’ils étaient capables de résoudre tous les problèmes associés aux sciences aérospatiales. Il était accepté qu’ils avaient déjà perfectionné les missiles balistiques aptes à la réentrée et une bombe H livrable par missile… La question que presque personne ne semble poser à cette époque est : Les Soviétiques mentent-ils à propos de leurs ICBM ?
                L’existence de cet ICBM était tellement prise pour argent comptant que quand les Russes firent défiler une fusée allemande V-2 dans les rues de Moscou pour célébrer leur révolution bolchévique, United Press envoya l’histoire suivante aux USA :
                « Moscou, 7 novembre 1957. L’Union Soviétique en ce jour a présenté pour la première fois une fusée officiellement identifiée comme un missile balistique intercontinental. Le missile de 23 m de long faisait partie d’un des multiples armes secrètes à base de fusées mises en avant sur la Place Rouge au cours des cérémonies commémorant le 40ème anniversaire de la révolution bolchévique.
« L’agence de presse officielle soviétique TASS a identifié cette énorme fusée comme étant un ICBM. Les observateurs militaires occidentaux qui l’ont vue croyaient précédemment que c’était juste un missile de moyenne portée. TASS n’est pas entrée dans les détails. »
                Les « observateurs militaires occidentaux » avaient, bien évidemment, raison. La fusée paradée était bien de moyenne portée : environ 1.000 km. Mais cela n’a pas empêché l’agence de presse officielle soviétique de mentir pour entretenir le mythe florissant du puissant arsenal russe composé de missiles géants.

[…]

                Les deux reporters [James Preston, The New York Times, et Henry Shapiro, United Press, interviewèrent Khrouchtchev à l’automne 1957] crurent que Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev [à propos de l’existence d’un ICBM russe à tête nucléaire pouvant frapper n’importe où dans le monde] disait la vérité et écrivirent de longs articles qui parurent en première page de journaux à travers les USA. Pourtant au moment de ces interviews les avions espions U-2 scannaient l’URSS depuis plus de deux ans et demi et, selon un Conseiller Spéciale du Ministre de la Défense d’une période encore plus tardive, Oliver M. Gale, aucune preuve ne fut découverte d’une quelconque base de lancement d’ICBM ! […] Pourquoi cette information n’a pas été rendue publique après que le programme des avions U-2 a été divulgué reste pour moi incompréhensible – peut-être est-ce également le cas pour vous. Car la suppression de cette information n’a fait que laisser quartier libre aux soviétiques pour renforcer leur image d’une grande puissance en termes de missiles qui pouvait dominer le monde. Autant que je sache, c’est la première fois que cette information est révélée au peuple américain.


[…]

SATAN-2 - Flagrante Propagande

La dernière nouvelle en termes d'armes nucléaires est le missile SATAN-2 soi-disant développé par les Russes.

http://www.nouvelordremondial.cc/2016/05/13/le-missile-nucleaire-russe-satan-2-est-capable-deradiquer-la-france-en-une-fraction-de-seconde/

"Il s’agit d’un missile nucléaire si puissant qu’il serait capable de détruire un pays de la taille de la France en une fraction de secondes."

Le lecteur devrait maintenant savoir que les gouvernements de servent de propagande parce qu'ils n'ont plus que cela à leur portée pour maintenir la population dans l'ordre.
Depuis la 2ème guerre mondiale les deux blocs nous ont inondé de mensonges sur leurs soi-disant exploits, comme l'a très bien montré Lloyd Mallan avec l'URSS (un auteur rigoureux mais patriotique et qui a donc vu la paille mais a raté la poutre).


Un tel missile pouvant détruire un pays comme la France ne serait plus juste un missile mais devrait être un ensemble de têtes nucléaires INDÉPENDAMMENT GUIDÉES et INDÉPENDAMMENT PROPULSÉES. Le fait qu'il soit mirvable (les têtes se séparant à l'arrivée pour maximiser les dégâts et échapper aux contre-mesures) ne suffirait pas: il faudrait que chaque tête puisse séparément viser par exemple Paris, Lyon, Marseilles, Bordeaux, etc... Chacune devrait donc être guidée ET propulsée de manière autonome. Ce n'est donc pas un missile qu'il faudrait mais un faisceau, autant de missiles qu'il y a de cibles.

Et une explosion de la taille requise par une seule tête est tout simplement un mensonge pur et simple. S'ils l'avaient testé on le saurait!

Tout ceci est de la propagande éhontée.

Menteurs un jour, menteurs toujours.

mardi 17 mai 2016

Lloyd Mallan sur les soi-disant ICBM soviétiques II

…nous discutions à l’origine de l’inefficacité des Missiles Sol-Air (MSA) fabriqués par les Russes et déployés au Nord Vietnam. Ces armes de défense aérienne suivent un « fil » invisible ou un rayon radar après que le rayon a été renvoyé par la surface d’un aéronef. À la fin 1965, plus de 150 MSA russes avaient été lancés contre des aéronefs américains : seuls neuf ont atteint leur cible. Le taux de « réussite » était encore pire à l’été 1966. Nos pilots avaient appris comment éviter les SMA en plongeant en-dessous d’eux lors de leur approche ou en volant bas vers une cible permettant de perturber le système de guidage radar – qui percevrait un tas d’objets dans le paysage et les confondrait avec les avions.
                Un exemple parfait de l’inefficacité des MSA soviétiques a eu lieu le 17 juin 1966. Trois F-100 Super Sabre de l’Armée de l’Air US attaquaient des cibles près de Vinh, à environ 260 km à l’intérieur du Vietnam Nord. Trois MSA furent lancés dans leur direction. Les pilotes des F-100 plongèrent sous les missiles soviétiques et, à l’aide du plus petit missile américain Bullpup GAM-83 – également un missile suivant un rayon, de l’air au sol – détruisirent les camions radar qui guidaient les MSA. Les missiles russes explosèrent sans faire de dégâts 300 m au-dessus des pilotes des F-100.
                Les MSA sont l’une des principales attractions des parades soviétiques lors des jours fériés depuis des années. L’agence de presse russe, TASS, en disait ceci : « Ils sont capables d’atteindre tous les types d’avions modernes volant à n’importe quelle altitude et à n’importe quelle vitesse. »
                Il faut ajouter que le F-100 Super Sabre, bien qu’il soit un bon engin, n’est plus considéré comme moderne par l’Armée de l’Air US. En fait, il est obsolète selon les standards actuels.
                Si l’Union Soviétique ne peut concevoir des MSA de courte portée avec une précision mortelle intégrée, comment peuvent-ils produire des ICBM de longue portée des centaines de fois plus difficiles à guider ?
                Historiquement, le MSA M-2 russe est en vérité le MSA « Rhine Maiden » [Vierge du Rhin] allemand. Les « concepteurs » soviétiques prirent simplement les schémas allemands datant des années 1940, et essayèrent de les moderniser afin de produire leurs MSA. Ils firent la même chose avec d’autres fusées qui avaient été conçues par des ingénieurs allemands forcés de travailler avec les nazis, y compris une conception rudimentaire pour un ICBM avec lequel Hitler espérait bombarder l’Amérique.
                Le nec plus ultra en termes de fusées a fait du chemin depuis le temps. Les soviétiques ont-ils suivi le rythme du progrès ? Dans une moindre mesure, cela reste possible. Dans une large mesure, ils n’auraient pas pu. Car ils attendent toujours qu’un autre pays, souvent les USA, ait produit un nouveau concept qui fait ses preuves – puis ils le copient, s’ils arrivent à mendier, acheter, ou voler les plans. À l’évidence, c’est la manière la meilleur marché de faire les choses : vous laissez une autre nation dépenser d’énormes sommes d’argent en R&D pour un nouveau produit – que ce soit un système d’armement militaire ou une automobile –  puis vous le récupérez.
                Un hic majeur dans le cas des systèmes d’armement est que les USA ne sont pas près de fournir les schémas d’ingénierie et les données techniques de ses derniers missiles et fusées spatiales. Cependant, suffisamment d’informations – photographies, diagrammes schématiques, et discussions – apparaissent ouvertement dans des revues sur les techniques aérospatiales pour donner aux Russes assez d’indices les pointant dans la bonne direction. Dans le pire des cas, ils peuvent copier les configurations externes des missiles américains. Ce qu’ils ont souvent fait pour mettre en avant des modèles d’expositions pour leurs parades. L’ICBM Minuteman en est un exemple. Le missile balistique Polaris en est un autre. Parfois ils copient les mauvaises choses, comme les missiles Redstone et Jupiter – tous deux obsolètes et éliminés du stock de l’armée US. Pourtant des versions mises à jour de ces deux derniers missiles ont été fièrement exhibées dans les rues de Moscou lors de la célébration du 1er mai 1965.
                En dépit de tout ceci, les Soviétiques ont réussi à bâtir un mythe indétrônable de supériorité en termes de puissance de missiles. Ils furent aidés dans l’établissement de ce mythe, dans une large mesure, par la presse américaine. À un moment, il n’y a pas si longtemps, la nouvelle la plus importante aux USA fut celle de « l’écart des missiles. » D’après cette information, qui atteint son paroxysme sous l’administration Eisenhower, les USA traînaient loin derrière la Russie en termes de puissance de missiles. L’écart était tellement prononcé, selon le journaliste de Washington Joseph Alsop, que l’URSS disposait de 500 ICBM avec de dévastatrices têtes thermonucléaires installés sur des rampes de lancement, leurs systèmes de guidage fixés sur des cibles aux États-Unis.
                L’histoire causa une telle peur que des enquêtes furent diligentées par le Congrès afin de déterminer ce que l’Amérique devait faire afin de  rattraper cet écart et prendre la tête de la puissance en termes de missiles avant qu’il ne soit trop tard. Des officiers militaires de haut rang furent forcés de s’éloigner de tâches importantes dans le but de témoigner dans ces commissions.
                Un écart de missiles en faveur des Russes ? Rien n’aurait pu être plus éloigné de la vérité. Il y a quelques années de ça j’ai eu l’occasion d’interviewer Mr. Oliver M. Gale par téléphone. Gale avait été Conseiller Spécial du Ministre de la Défense Thomas S. Gates, Jr. Je lui posai la question à propos du soi-disant « écart des missiles. » Voilà sa réponse :
                « Vous pouvez comprendre comment nous nous sommes sentis au Ministère de la Défense quand les journalistes défaitistes racontaient que l’URSS avait 500 ICBM prêt à nous tomber dessus – quand nous savions que nos U-2 ne pouvaient trouver aucune base de missiles. Et ils survolaient souvent la Russie. »
[…]
                Il n’y a par conséquent pas eu « d’écart de missiles. » Tout du moins pas d’écart en faveur des Russes. Alors comment ont-ils réussi á convaincre le monde – la presse américaine, le public, et le Congrès inclus – de leur géniale supériorité dans ce domaine ? La chronologie expliquant comment on en est arrivé là est fascinante.

[…]

[Les passages en gras sont le fait du traducteur]

mercredi 11 mai 2016

Site et chaîne YT d'Evrard

Sur l'arnaque nucléaire, pas mal de détails plus une vidéo.

http://mensonges.fr/bombe/bombe.html

SOMMAIRE
1 + Comment fonctionnerait en théorie, une bombe atomique?
2 + Une bombe atomique ne pourrait pas fonctionner.
3 + Une bombe atomique ne pourrait pas exploser
4 + D’où vient toute cette fumée ?
5 + Les explosions atomiques... ne sont pas atomiques!
6 + Images truquées.
7 + Autres mensonges atomiques.
8 + Il n'y a pas eu de bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki
9 + Pourquoi ce mensonge?
10 + Liens vers d'autres sites


Site de Jean Pierre Poulin

Sur l'arnaque nucléaire et l'utilisation de napalm à Hiroshima et Nagasaki :

http://www.jeanpierrepoulin.com/bombe_atomique_mensonge.html

Arnaque Nucléaire et Pétrole Abiotique

Des infos sur l'arnaque nucléaire aux deux liens ci-dessous [l'info date de 2009!] et si vous voulez en savoir plus sur le pétrole abiotique, le reste du blog de l'auteur en traite.

http://petrole-abiotique.blogspot.fr/2009/07/les-bombes-atomiques-nexistent-pas.html

http://petrole-abiotique.blogspot.fr/2009/07/les-bombes-atomiques-nexistent-pas-2eme.html

samedi 30 avril 2016

Lloyd Mallan sur les soi-disant ICBM soviétiques I


Une fusée à carburant solide affiche un taux d’accélération fantastiquement plus élevé que celui des fusées traditionnelles se servant de produits chimiques liquides comme carburant et comburant. Sa vitesse de décollage excessivement rapide l’identifierait sans aucun doute sur nos écrans radar.
[…] « Ils [les Russes] n’ont pas de missiles balistiques stratégiques à propergol solide, par exemple. Si notre force se composait uniquement de missiles à propergol liquide, nous serions sérieusement handicapés, » il [Robert McNamara, alors Ministre de la Défense des US] déclara aux directeurs de la publication d’U.S. News & World Report lors d’une interview publiée dans leur numéro du 12 avril 1965. Il ajouta : « Il n’existe aucun indice qu’ils nous rattrapent ou ont même l’intention de nous rattraper [dans le domaine des ICBM à propergol solide]… Il n’existe aucun indice qu’ils sont entrés dans la course à ce moment précis. »
                Environ trois semaines après que l’interview de McNamara a paru dans la presse aux USA, les deux nouveaux types d’ICBM à propergol solide sont apparus dans les rues de Moscou. Apparemment ils n’avaient pas été testés, sinon on peut penser que Mr. McNamara en aurait entendu parler grâce à nos radars et autres systèmes d’espionnage électroniques installés aux frontières de l’URSS.
                En fait, la position officielle du gouvernement US n’a pas changé, que des « ICBM à propergol solide » soient bien apparus dans les rues de Moscou ou pas. Comme rapporté par Aviation Week & Space Technology, dans le numéro du 6 décembre 1965 : « Voici comment les officiels US ces derniers jours ont répondu aux questions concernant l’apparente contradiction par la Russie des propos tenus précédemment par McNamara :
                « Q. La présentation des missiles à carburant solide russes a-t-elle été une surprise ?
                « R. Autant que nous sachions, ils ne disposent pas de missiles à carburant solide développés ou en phase de développement pour être utilisés comme ICBM.
                « Q. Cela veut-il dire que les USA doutent des prétentions russes quant à la possession de missiles à carburant solide ?
                « R. Nous ne disposons pas d’informations suffisamment solides pour être capables d’arriver à une certitude absolue quant à savoir si oui ou non les Russes développent bien des ICBM à carburant solide. » »
[…]
D’après mon expérience personnelle avec les réacteurs de fusée à propergol solide, je ne peux qu’être de tout cœur avec le Ministre McNamara – une position que je n’ai pas l’habitude de prendre. Les Russes, une fois encore, sont à l’évidence des menteurs. Leurs missiles stratégiques de longue portée et à propergol solide, capables de localiser avec précision une cible n’importe où sur Terre sont, au même titre que nombre de leurs « avancées » dans le domaine de l’aérospatiale, des hoax éhontés.
                Comment sais-je cela ? Parce que je me suis rendu à Cap Kennedy à de nombreuses reprises : aucun individu non autorisé ne peut s’approcher à moins de 3,2 km du site de lancement où une petite fusée à propergol solide, tel que le Pershing, est positionnée. Les restrictions de distance pour les grosses fusées à propergol solide – Minuteman et Titan III-C – sont de 4,8 km et plus. Au Laboratoire de l’Armée de l’Air sur la Propulsion des Fusées dans le désert du Mojave en Californie, il y a une porte de sécurité à 8 km de la zone de test des réacteurs de fusées à propergol solide. À cette porte, les gardes ont obligation de vous fouiller et d’enlever toute allumette, tout briquet, et autres éléments ou matériaux inflammables. Ils ont même pris mes cigarettes lorsque j’ai visité la zone de test. Ils vous rendent bien évidemment vos biens quand vous quittez la zone, mais ce qui importe ici est le soin extrême pris lorsque des réacteurs de fusées à propergol solide sont impliqués.
                Et à juste titre : ce sont de gigantesques bombes au sens strict du terme. Les produits chimiques hautement explosifs qui composent les fusées à propergol solide sont excessivement dangereux. Leur taux de combustion est contrôlé par leur aérodynamisme spécialement conçu quand ils sont correctement allumés et qu’ils développent une fantastique poussée en un court laps de temps.  Mais s’ils sont allumés accidentellement, cela peut résulter en une explosion catastrophique.
                Autre fait les concernant : leur enveloppe et leur tuyère font partie intégrante du système. Contrairement aux fusées à propergol liquide, pour lesquelles le carburant et le comburant peuvent être retirés des réservoirs pour permettre le transport de ces fusées, celles à propergol solide ont toujours le plein fait jusqu’à ce qu’on les lance.
                Cela ne semble pas dissuader les Russes de parader leurs missiles à propergol solide dans les rues de Moscou lors des célébrations des différents jours fériés. S’ils étaient véritablement des armes à propergol solide comme ils le prétendent, il est incroyable qu’au moins une de ces célébrations n’ait pas été gâchée par un holocauste inattendu de feux d’artifice. Les moscovites et touristes qui remplissent les rues lors des parades des 1er mai et 7 novembre comprennent de nombreux fumeurs, qui aspirent avec enthousiasme sur leur cigarette alors que le missile défile devant eux.
                Les Soviétiques n’ont montré qu’une paire de Big Brother et Little Sister – la même paire dans trois défilés jusqu’à présent. Si vous devez parader un modèle de fusée plutôt qu’une vraie, il est bien moins coûteux et prend bien moins de temps de le faire avec des coquilles vides. Aussi il est moins facile de repérer des différences dans la construction.
                Il n’y a pas si longtemps j’ai discuté de cette thèse avec un de mes amis qui travaille pour le gouvernement dans les renseignements. […]
                « As-tu jamais entendu parler, ou es-tu au courant, d’un quelconque cas dans n’importe quelle ville des USA où on a fait défiler un vrai missile Polaris ou Minuteman dans les rues ? »
                Il a réfléchi pendant un long moment. Puis il a répondu : « Non. »
                « Peut-être est-ce parce que le propergol dans les réservoirs est dangereux, » j’ai dit. « Ils pourraient exploser accidentellement. »
                Cette fois la pause fut courte et il sourit. « C’est génial ! » s’écria-t-il. « Je vois où tu veux en venir ! Les Soviétiques paradent leurs missiles à propergol solide dans les rues à chaque célébration ! » Une fois de plus il fit une pause. « Tu es vraiment en train de me dire que ces missiles russes à propergol solide sont des modèles en bois – ou quelque chose du genre ? »
                « Exactement. »
                « C’est vraiment excellent ! Je n’y avais jamais pensé moi-même. C’est vraiment génial. C’est vraiment quelque chose qui fait réfléchir ! Excellent ! »
[…]

Si l’Union Soviétique ne peut concevoir des SAM [Missiles Sol-Air] de courte portée avec une précision létale intégrée, comment peuvent-ils produire des ICBM de longue portée des centaines de fois plus difficiles à guider ?

https://joyeusespsyops.wordpress.com/2016/04/07/lloyd-mallan-pdf/




mardi 19 avril 2016

Témoignage du Major Alexander P. de Seversky II

Ceux qui réussirent à s’extirper du chaos se précipitèrent vers les ponts. Il y a des raisons de croire que l’un de ces ponts s’est effondré sous le poids de la foule en panique, bien que d’aucuns soutiennent qu’il n’a pas résisté à l’explosion de la bombe. Sur les autres ponts, la pression de la population hystérique a fait craquer les rambardes, catapultant des milliers d’individus vers leur mort par noyade. Les rambardes manquantes n’ont pas été arrachées par l’explosion de la bombe comme il a été fréquemment rapporté.

À une échelle gigantesque et horrible c’est le feu, le feu seul, qui a eu les conséquences les plus lourdes en termes de vies humaines et de biens endommagés à Hiroshima et Nagasaki.

Les victimes ne sont pas mortes sur le coup dans une espèce de dissolution atomique. Elles sont mortes comme les gens meurent dans un incendie. Il est fort possible que l’onde de choc ait été suffisamment puissante pour causer des blessures internes à nombre de personnes se trouvant près du centre de l’explosion ; en particulier des blessures des poumons – un effet connu des bombardements classiques utilisant des explosifs à haut gradient.

Peut-être que certaines morts ont été dues à la radioactivité. J’ai rencontré des gens qui avaient entendu parler de morts par brûlures ou empoisonnements radio. Mais je n’ai pas pu obtenir de confirmation de première main. Les docteurs et infirmiers dans les hôpitaux que j’ai visités n’avaient enregistré aucun de ces cas-là, bien que certains avaient entendu parler de telles occurrences. J’ai également interrogé des pompiers et des employés de la Croix Rouge qui s’étaient précipités dans Hiroshima et Nagasaki dans les premières minutes après les attaques. Tous démentirent une connaissance directe d’une quelconque radioactivité rémanente.

Tels sont les faits comme je les ai rencontrés – ils me semblent suffisamment tragiques sans y ajouter une garniture pseudoscientifique. Je ne suis pas le seul à abriter cette opinion. Des observateurs scientifiques sur place à qui j’ai parlé partageaient en général mon point de vue. Rien d’officiel n’est venu du Ministère de la Guerre pour justifier les exagérations fertiles. Il n’est tout simplement pas vrai que de la matière a été vaporisée par l’intense chaleur – si l’acier s’était évaporé alors certainement le bois aurait fait de même, et le bois intact se trouvait en abondance partout dans les gravats. Dans aucune des deux citées bombardées on a trouvé de « point dénudé » tels que ceux créés lors les essais au Nouveau Mexique, et les deux zones touchées par les bombes atomiques montrent des troncs d’arbres et des murs recouverts de plantes grimpantes, invalidant ainsi les affirmations de super chaleur.

Plus j’analyse en détails mes observations, en fait, plus je suis convaincu que les mêmes bombes lâchées sur New York ou Chicago, Pittsburgh ou Detroit, n’auraient pas causé plus de morts que l’une de nos blockbusters, et les dégâts immobiliers auraient pu se limiter à des vitres cassées sur une vaste surface. Il est vrai que les bombes atomiques furent apparemment détonnées trop haut pour atteindre l’effet maximal. Si elles avaient explosé plus près du sol, les effets de la chaleur intense auraient pu être impressionnants. Mais dans ce cas l’explosion aurait pu être localisée, restreignant fortement la zone de destruction.

Trois scientifiques de l’Université de Chicago me prirent sérieusement à partie pour avoir dit que 200 B-29 chargés de bombes incendiaires auraient pu causer autant de dégâts. Ils expliquèrent que « si 200 Superforts avec des bombes ordinaires pouvaient annihiler Hiroshima comme une seule bombe atomique l’a fait, le même nombre d’avions pourrait annihiler 200 villes avec des bombes atomiques. »

Ces experts oublièrent juste de mentionner un détail – que les 200 villes devaient être aussi frêles qu’Hiroshima. Sur une ville faite majoritairement de béton et d’acier, les explosifs à haut gradient devraient être ajoutés pour avoir l’effet escompté. Une seule bombe atomique lancée sur Hiroshima équivalait à 200 Superforts ; mais à New York ou Chicago un autre type de bombe atomique explosant d’une autre manière serait nécessaire avant de pouvoir correspondre à un Superfort chargé d’explosifs à haut gradient.

Il me semble complètement trompeur de dire que la bombe atomique larguée sur le Japon était « 20.000 fois plus puissante » qu’un blockbuster au TNT. Du point de vue de l’énergie totale produite, cela est peut-être exact. Mais nous ne nous occupons pas de l’énergie libérée dans l’espace. Ce que nous devons considérer est la portion qui fut effectivement démolie. De ce point de vue, le chiffre de 20.000 est immédiatement réduit à 200 sur une cible telle qu’Hiroshima. Sur une cible telle que New York, le chiffre de 20.000 tombe à un ou moins.

Cependant, la comparaison d’une bombe atomique avec une bombe au TNT, à ce stade de développement, revient à comparer un chalumeau et une perceuse. Tout dépend de si vous essayez de brûler une clôture en bois ou de démolir un mur en béton. Tout ce qu’on peut affirmer avec certitude c’est que la bombe atomique s’est révélée totalement efficace pour la destruction d’une ville hautement fragile et inflammable. C’était l’un de ces cas où la bonne force a été appliquée contre la bonne cible au bon moment afin de produire l’effet maximal. Ceux qui ont pris la décision tactique de l’utiliser dans ces cas-là devraient être complimentés.

La bombe larguée sur Nagasaki était censé être de nombreuses fois plus puissante que celle larguée sur Hiroshima. Pourtant les dégâts à Nagasaki étaient bien moins importants. À Hiroshima, 10,6 km² ont été rasés ; à Nagasaki seulement 2,6 km². La bombe atomique améliorée, en d’autres termes, n’avait un rendement que d’un quart de son prédécesseur !

Pourquoi ? Plusieurs théories ont été proposées, mais personne n’en est sûr. Cela met en évidence le fait que quelque chose d’autre que la masse supplémentaire sera nécessaire pour produire des résultats plus importants sur la cible. Avec le temps, bien évidemment, le problème d’obtenir des résultats maximum à partir d’un missile atomique seront résolus. Les méthodes seront certainement développées pour perdre dans l’espace une moindre part de l’énergie libérée et pour mieux la diriger vers la zone à détruire.

Les scientifiques de Chicago me rappelèrent dans leur déclaration que « les bombes larguées sur le Japon furent les premières bombes atomiques jamais fabriquées. Ce sont des feux d’artifice comparé à ce qui sera développé dans dix ou vingt ans. »

C’est exactement le sentiment que j’essaye de faire passer : qu’elles en sont encore au stade de développement. L’humanité s’est plongée dans un état proche de l’hystérie à la vue des premiers résultats de la destruction atomique. L’imagination est déchaînée. Il y a ceux qui pensent que nous devrions nous débarrasser de toute autre forme de défense. Ils parlent de kamikazes qui se déguiseront, emporteront des bombes atomiques compactes dans des valises, et feront sauter ce pays. Une telle vision est fascinante, mais c’est une base dangereuse pour une vision nationale.

Concernant la taille des bombes, soit dit en passant, des propos ont été tenus par des gens mal informés. Combien de gens 'savent' que les bombes atomiques ne pesaient « que quelques dizaines de grammes » ou « quelques kilos » ? Après tout, notre bombardier le plus gros, pas un avion de chasse, a été choisi pour les transporter.

Un concours de circonstances a favorisé l’hystérie atomique. Les Japonais avaient toutes les raisons de propager des versions extrêmes. La bombe atomique leur a fourni l’excuse parfaite pour sauver la face au moment de la reddition. Ils pouvaient désormais prétendre qu’un élément presque surnaturel était intervenu pour forcer leur défaite.

La bombe a également fourni l’excuse parfaite à nos dirigeants pour sauver la face. Ils étaient sérieux quant à une invasion, insistant qu’il ne pouvait y avoir de victoire sans affrontement des armées japonaises de la manière traditionnelle. Nous gagnions contre le Japon grâce à notre supériorité aérienne, mais je suis personnellement convaincu que nous aurions continué avec le projet d’invasion dans tous les cas et payé le prix tragique et inutile en termes de vies humaines. L’inertie des préjugés était trop forte pour être stoppée.

La bombe atomique a instantanément libéré tout un chacun des engagements passés. Le cauchemar d’une invasion s’est évanoui, un miracle sauvant la vie de peut-être un demi-million d’Américains et de plusieurs millions de Japonais. Bien que les épisodes d’Hiroshima et Nagasaki aient ajouté moins de 3% à la dévastation matérielle déjà infligée au Japon par les forces aériennes, sa valeur psychologique a été incalculable – à la fois pour les vaincus et pour les vainqueurs.

La bombe atomique a parfaitement répondu aux objectifs de propagande. Pour les isolationnistes elle semblait la preuve finale que nous pouvions laisser le reste du monde livré à soi-même – avec notre avance dans l’énergie atomique et notre savoir-faire supérieur, nous étions en sécurité. Les internationalistes, en revanche, essayèrent de nous intimider en nous rappelant que nous n’avions pas un monopole de la science. Tout le monde pouvait fabriquer la bombe atomique, disaient-ils, et si nous ne jouions pas le jeu nous allions être anéantis.

Je suis de ceux qui ont lutté contre l’inertie en matière de supériorité aérienne. Par conséquent je suis satisfait qu’en termes d’énergie atomique le public est au fait, et que nous planifions bien à l’avance. Mais il n’est pas besoin des cris d’orfraie qui paralysent la compréhension. Notre seule assurance est de faire face à la vérité dans le calme.

Je demande sincèrement une période de latence quant aux spéculations atomiques, afin de permettre aux esprits de se calmer.

Je suis le dernier homme à nier que l’énergie atomique introduit un nouveau facteur vital et peut-être révolutionnaire dans le domaine de la science militaire et des relations internationales. Mais je ne crois pas que la révolution a déjà eu lieu et que nous devrions abandonner toutes nos facultés normales à une espèce de frénésie atomique. Quoi que nous décidions de faire, faisons-le dans le calme, logiquement et surtout sans faire abstraction des faits vérifiables. 

samedi 16 avril 2016

Témoignage du Major Alexander P. de Seversky I

Auteur de "Victory Through Air Power"

(Reader's Digest, Février 1946, pages 121 to 126)

En tant que Consultant Spécial auprès du Ministre de la Guerre, le juge Robert P. Patterson, j’ai passé presque huit mois à étudier intensément les destructions causées par la guerre en Europe et Asie. Je me suis familiarisé avec tous les types de dégâts – dus aux explosifs à haut gradient, aux bombes incendiaires, aux obus d’artillerie, à la dynamite, et à des combinaisons de ceux-ci.

Dans cette étude, j’inspecte Hiroshima et Nagasaki, les cibles de nos bombes atomiques, examinant les ruines, interrogeant les témoins oculaires, et prenant des centaines de clichés.

C’était mon opinion, ai-je déclaré à des correspondants à Tokyo, que les effets des bombes atomiques – pas des bombes futures, mais de ces deux-là – avaient été largement exagérés. Si elles avaient été larguées sur New York ou Chicago, l’une de ces bombes n’aurait pas causé plus de dommages qu’une bombe blockbuster de dix tonnes ; et les résultats à Hiroshima et Nagasaki auraient pu être atteints par environ 200 B-29 chargés de bombes incendiaires, sauf que dans ce cas-là moins de Japonais seraient morts. Je n’ai pas « sous-estimé » les bombes atomiques ni nié leur futur potentiel. J’ai simplement présenté mes conclusions sur les dommages physiques causés par les deux bombes – et il se trouve que ces dommages contrastaient du tout au tout d’avec les versions hystériques répandues à travers le monde.

Mes résultats furent assaillis avec une colère viscérale par toutes sortes de gens, dans la presse, à la radio, dans des conférences publiques ; et par des scientifiques qui n’avaient jamais mis les pieds à moins de 8.000 km d’Hiroshima. Mais la violence de cette réaction ne peut changer les faits à disposition dans les deux villes.

J’ai commencé mon étude du Japon en survolant Yokohama, Nagoya, Osaka, Kobe, et des douzaines d’autres lieux. Plus tard je les ai tous visités à pied.

Tous présentaient les mêmes thèmes. Les zones bombardées avaient une teinte rosâtre – un effet causé par les monticules de cendres et de gravats mélangés à du métal rouillé. Les bâtiments modernes et les usines étaient toujours debout. Le fait que nombre d’immeubles aient été vidés de l’intérieur par des incendies n’était pas apparent depuis le ciel. Le centre de Yokohama, par exemple, semblait presque intact vu d’avion. La longue ceinture industrielle s’étendant d’Osaka à Kobe avait été réduite à néant par le feu, mais les usines et autres structures en béton étaient toujours en plan. Dans l’ensemble c’était une vision très différente de ce que j’avais vu dans les villes allemandes sujettes à des bombardements de démolition. La différente résidait dans le fait que la destruction au Japon était dans une très large mesure de type incendiaire, avec comparativement peu de dégâts structuraux sur les cibles ininflammables.

À Hiroshima je m’étais préparé à des visions radicalement différentes. Mais, à ma grande surprise Hiroshima ressemblait exactement à toutes les autres villes japonaises rasées par les flammes.

Il y avait une teinte rosâtre familière, d’environ 3,2 km de diamètre. Elle était parsemée d’arbres et de poteaux téléphoniques calcinés. Seul l’un des vingt ponts de la ville s’était effondré. Les groupements d’immeubles modernes d’Hiroshima dans le centre-ville étaient debout.

Il était évident que l’explosion ne pouvait pas avoir été si puissante que l’on avait été amené à le croire. L’explosion était plutôt extensive qu’intensive.

J’avais entendu parler d’immeubles instantanément consumés par une chaleur sans précédent. Pourtant ici je voyais ces buildings structurellement intacts, et, qui plus est, à leur sommet se trouvaient des mâts de drapeaux intègres, des paratonnerres, des balustrades peintes, des panneaux de signalisation en cas de raids aériens et autres objets comparativement fragiles.

Au pont en forme de T, la cible même de la bombe atomique, j’ai cherché le « point dénudé » où tout avait supposément été vaporisé en un clin d’œil. Il n’était ni là ni ailleurs. Je n’ai pu détecter aucune trace de phénomène inhabituel.

Ce que j’ai vu en revanche était essentiellement une réplique de Yokohama ou Osaka, ou des faubourgs de Tokyo – le tristement célèbre résidu d’une zone faite de bois et maisons en briques rasées par un feu incontrôlable. Partout j’ai vu les troncs d’arbres calcinés et dénués de feuilles, des morceaux de bois brûlés ou pas. Le feu avait été suffisamment intense pour plier et tordre des poutres métalliques et pour faire fondre du verre jusqu’à ce qu’il coule tel de la lave – tout comme dans les autres villes japonaises.

Les immeubles en béton les plus proches du centre de l’explosion, certains à seulement quelques pâtés de maisons du cœur de l’explosion atomique, ne montraient aucun dommage structurel. Même les corniches, les auvents et autres décorations d’extérieur délicates étaient intactes. Le verre des vitres s’était cassé, bien évidemment, mais les encadrements à un seul panneau avaient tenu le coup ; seuls les encadrements des fenêtres avec deux panneaux ou plus s’étaient pliés et affaissés. L’impact de l’explosion n’aurait par conséquent pas pu être hors du commun.

Puis j’ai interrogé beaucoup de personnes qui étaient à l’intérieur de tels bâtiments quand les bombes ont explosé. Leurs descriptions correspondent aux dizaines et dizaines de récits que j’avais entendus de gens coincés dans des immeubles en béton dans des zones touchées par des blockbusters. L’immeuble de la presse à Hiroshima, avec ses dix étages, à environ trois pâtés de maisons du centre de l’explosion, avait été sévèrement touché par un incendie à la suite de l’explosion, mais n’affichait pas d’autre dégât. Les gens piégés dans le bâtiment n’ont pas souffert de quelconques effets inhabituels.

La plupart des encadrements de vitres furent soufflés à l’hôpital d’Hiroshima, à environ 1,6 km du cœur de l’explosion. Mais du fait qu’il n’y avait aucune structure en bois à proximité, il a échappé aux flammes. Les gens à l’intérieur de l’hôpital ne furent pas sérieusement affectés par l’explosion. En général les effets ici furent analogues à ceux produits par l’explosion distante d’une bombe à la TNT.

Le nombre total de morts, la destruction et l’horreur à Hiroshima étaient aussi grandes que décrites. Mais la nature des dégâts n’était absolument pas unique ; l’explosion et la chaleur n’étaient pas non plus si terribles qu’on le suppose généralement.

À Nagasaki, les immeubles en béton furent vidés de l’intérieur par le feu mais se tenaient toujours debout.

Tout le centre de Nagasaki, bien que majoritairement composé de constructions en bois, a survécu pratiquement sans subir de dégâts. On expliqua qu’apparemment ce centre avait été protégé de l’explosion par l’interposition de collines. Mais une autre partie de Nagasaki, en ligne directe et sans obstacles du centre de l’explosion et non protégée par des collines, a également échappé à une destruction sévère. L’explosion de Nagasaki s’était virtuellement dissipée du temps qu’il en fallut pour qu’elle atteigne cette zone. Quelques maisons s’effondrèrent mais aucune ne prit feu.

Toutes les destructions à Nagasaki ont été attribuées par le public à la bombe atomique. En réalité, la ville avait été lourdement bombardée si jours plus tôt. La fameuse usine Mitsubishi fut sévèrement punie par huit impacts d’explosifs à haut gradient.

Que s’est-il réellement passé à Hiroshima et Nagasaki ? Il y a très peu d’indices d'incendie direct ; c.-à-d., d’un feu alimenté par la chaleur de l’explosif lui-même. La bombe a apparemment explosé trop en altitude par rapport au sol pour cela. Si la température à l’intérieur de la zone d’explosion d’une bombe atomique est extrêmement élevée (et les effets des bombes du Nouveau Mexique semblent indiquer cela) alors la chaleur doit s’être dissipée dans l’espace. Ce qui a frappé Hiroshima était l’explosion.

C’était comme si une immense tapette à mouches de 3,2 km de largeur avait frappé une cité de frêles maisons en bois à moitié pourries et des bâtiments en briques branlants. Elle les a aplatis d’un seul coup, enterrant peut-être 200.000 personnes sous les gravats. Son efficacité fut accrue par l’incroyable fragilité de la plupart des structures japonaises, faites de poutres en bois de 5 cm par 10 cm, rongées par les termites et la pourriture cubique, et mal équilibrées à cause d’épaisses tuiles de toiture.

Les lattes en bois des maisons effondrées étaient empilées comme autant de bois de chauffe dans la cheminée. Les feux démarrèrent en même temps dans des milliers d’endroits, dû à des courts-circuits, des cuisinières renversées, des lampes à pétrole et des conduites de gaz rompues. Toute la zone s’est retrouvée dans un immense bûcher.

Lors des attaques incendiaires, les gens eurent la possibilité de s’échapper. Ils s’enfuirent de leurs maisons et coururent dans les rues, vers des lieux dégagés, vers les rivières. À Hiroshima la majorité de la population n’a pas eu cette chance. Des milliers d’habitants ont dû mourir sur le coup à cause des murs et des toits s’effondrant sur eux ; le reste fut coincé au cœur d’un enfer de flammes. Quelques 60.000 personnes, on estime, furent brûlées vives.

lundi 4 avril 2016

Anders Björkman - Le Hoax Nucléaire MàJ 2

Mis à jour de la 2ème page du site d'AB (pages 43 à 60). L'intro et plusieurs chapitres ont été étoffés, deux des quatre annexes ont été traduites (celle sur le témoignage de Seversky suivra peut-être plus tard). https://docs.google.com/file/d/0B3vFKC6vUwj8X0M5dXl2aXRLNnc/

jeudi 31 mars 2016

Pendant ce temps à Fukushima II

Source - encore ici [Michel Gay]

Fukushima : peu d’impact des radiations sur la santé humaine

Publié le 

L’ONU le confirme, l’accident nucléaire de Fukushima n’a fait aucune victime. Pourquoi la presse n’en a-t-elle pas parlé ?



Les résultats les plus récents sur l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi du Comité Scientifique des Nations-Unies pour l’Étude des Effets des Rayonnement Ionisants (sigle anglais UNSCEAR1) concluent que :

  1. 1. « Aucun décès, aucune maladie grave ayant un lien avec des radiations n’a été observé parmi les travailleurs et l’ensemble de la population à la suite de l’accident de Fukushima »

  2. 2. « Aucune conséquence perceptible des radiations n’est à prévoir parmi le public exposé ou ses descendants ».

Le document de base est l’Annexe Scientifique du Volume I du Rapport de l’UNSCEAR (300 pages). Il est l’œuvre de plus de 80 experts de 18 pays, et a été approuvé par l’Assemblée Générale des Nations Unies fin 2013. Il est disponible en ligne en anglais. Il fut discuté lors de la soixantième session de l’UNSCEAR, tenue à Vienne du 27 au 31 mai 2013 qui a réuni environ 150 spécialistes de 27 pays, en présence d’observateurs d’organisations internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de son Agence Internationale de Recherche sur le Cancer, ainsi que l’Organisation Mondiale de Météorologie(OMM).

Fin 2015, l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé une résolution dans laquelle elle se félicite de la compétence et de l’impartialité du Comité et a demandé que les résultats de ses travaux soient diffusés dans le public.

Outre les principales conclusions énoncées ci-dessus, le rapport traite en détail des risques possibles. Pour la leucémie et les jeunes enfants, il indique :

« Considérant les expositions et les risques, ainsi que l’importance du groupe concerné, aucune augmentation [des cas de leucémie] ne sera susceptible d’être décelée » (p.79 §177).

Même conclusion pour les cancers du poumon et ceux de la thyroïde dans la population concernée : leur nombre ne sera pas affecté de façon suffisante pour que l’effet de l’accident apparaisse.

Vingt-trois types de cancers ont été examinés pour parvenir à cette même conclusion : pas d’impact prévisible à attendre de l’accident de Fukushima.

Cela ne signifie pas que des accidents du travail (chutes…) ou des accidents cardiaques ne soient pas survenus pendant l’irruption du tsunami dans la centrale ou durant les travaux ultérieurs, mais les quelques décès correspondants n’ont pas de rapport avec le fait que la centrale de Fukushima-Daiichi soit nucléaire.

Malgré des hypothèses de travail pessimistes, les conclusions de l’UNSCEAR sont que « l’accident de Fukushima n’a fait aucune victime, décès ou malade, du fait des radiations émises, et que dans l’avenir, les conséquences de ces mêmes radiations seront trop faibles pour être discernables ».

L’Organisation Mondiale de la Santé, dont des représentants ont contribué au Rapport de l’UNSCEAR, concluait dès début 20132 :

Les résultats présentés suggèrent que les augmentations de cas de maladies humaines attribuables à l’exposition supplémentaire aux rayonnements due à l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima sont probablement au-dessous des niveaux détectables.

Suivi de l’étude : le « White paper » de l’UNSCEAR de 2015.

« Le Comité déclare que les conclusions de son Rapport 2013 restent valables et, de plus, qu’elles sont largement confirmées par les nouvelles informations publiées depuis.
En particulier, le taux de détection important de nodules, kystes et cancers de la thyroïde sont le résultat de la multiplication des examens suite à cet accident et de la plus grande finesse de recherche du matériel utilisé, et pas de l’exposition aux radiations suite à l’accident nucléaire3. »

Les informations supplémentaires recueillies depuis le Rapport 2013 du Comité, confirment  donc  l’absence de décès, ou de malades qui auraient pu être causés par les radiations liées à l’accident de Fukushima, ainsi que d’absence probable d’effets discernables dans l’avenir.

Des résultats largement ignorés.

L’écart est stupéfiant entre les conclusions rassurantes du Comité des Nations Unies sur les conséquences de Fukushima et les descriptions apocalyptiques de cet accident véhiculées par les médias dans le public.

Les conclusions du Comité ont pourtant été rendues publiques. Le Rapport 2013 a fait l’objet d’une présentation à la presse mondiale4 à Vienne le 2 avril 2014. La couverture médiatique qui a suivi a été faible, y compris en France, à l’exception par exemple des Échos qui ouvrirent leurs colonnes à Jean Marc Jancovici.

En 2016, cinq ans après l’accident, la situation n’a pas changé. Les derniers résultats de l’UNSCEAR (Fukushima White Paper 2015) ont fait l’objet d’un communiqué de presse5 des Nations Unies le 22 octobre 2015, mais il est resté largement ignoré. En particulier, les conclusions sur l’absence d’effets de l’accident nucléaire sur les cancers de la thyroïde n’a pratiquement pas été repris.

Les conclusions l’UNSCEAR, dans son Rapport de 2013, et confirmées en 2015, sont toujours largement ignorées du public.

Le peu d’intérêt médiatique pour les travaux du Comité des Nations Unies, approuvés par l’Assemblée Générale des Nations unies, donne la part belle aux descriptions apocalyptiques des effets des radiations par des antinucléaires dogmatiques.

Faire peur est certainement plus vendeur que de rassurer… ou d’avouer avoir dit des bêtises pendant des années !

Cet article s’appuie largement sur le n°61 de la Lettre Géopolitique de Electricité du 20 mars 2016
  1.  
  2. 1. UNSCEAR : United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation. Le Comité scientifique de l’ONU sur les conséquences des émissions radioactives est un organisme international né en 1955 à la suite de la résolution 913 (X) de l’Assemblée générale des Nations unies et auquel participe 27 états.

  3. 2. Organisation Mondiale de la Santé-Rapport sur les risques pour la santé de l’accident nucléaire de Fukushima-28 février 2013

  4. 3. § 75, p.19 du « Fukushima White Paper 2015 »

  5. 4. Communiqué de presse des Nations Unies, UNIS/OUS/237

  6. 5. Press release-UNIS/OUS/309.

-------------------------------------------------------------

Même chose avec Tchernobyl. Pour rappel: