Machiavel



Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes.

Machiavel

jeudi 31 mars 2016

Pendant ce temps à Fukushima II

Source - encore ici [Michel Gay]

Fukushima : peu d’impact des radiations sur la santé humaine

Publié le 

L’ONU le confirme, l’accident nucléaire de Fukushima n’a fait aucune victime. Pourquoi la presse n’en a-t-elle pas parlé ?



Les résultats les plus récents sur l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi du Comité Scientifique des Nations-Unies pour l’Étude des Effets des Rayonnement Ionisants (sigle anglais UNSCEAR1) concluent que :

  1. 1. « Aucun décès, aucune maladie grave ayant un lien avec des radiations n’a été observé parmi les travailleurs et l’ensemble de la population à la suite de l’accident de Fukushima »

  2. 2. « Aucune conséquence perceptible des radiations n’est à prévoir parmi le public exposé ou ses descendants ».

Le document de base est l’Annexe Scientifique du Volume I du Rapport de l’UNSCEAR (300 pages). Il est l’œuvre de plus de 80 experts de 18 pays, et a été approuvé par l’Assemblée Générale des Nations Unies fin 2013. Il est disponible en ligne en anglais. Il fut discuté lors de la soixantième session de l’UNSCEAR, tenue à Vienne du 27 au 31 mai 2013 qui a réuni environ 150 spécialistes de 27 pays, en présence d’observateurs d’organisations internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de son Agence Internationale de Recherche sur le Cancer, ainsi que l’Organisation Mondiale de Météorologie(OMM).

Fin 2015, l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé une résolution dans laquelle elle se félicite de la compétence et de l’impartialité du Comité et a demandé que les résultats de ses travaux soient diffusés dans le public.

Outre les principales conclusions énoncées ci-dessus, le rapport traite en détail des risques possibles. Pour la leucémie et les jeunes enfants, il indique :

« Considérant les expositions et les risques, ainsi que l’importance du groupe concerné, aucune augmentation [des cas de leucémie] ne sera susceptible d’être décelée » (p.79 §177).

Même conclusion pour les cancers du poumon et ceux de la thyroïde dans la population concernée : leur nombre ne sera pas affecté de façon suffisante pour que l’effet de l’accident apparaisse.

Vingt-trois types de cancers ont été examinés pour parvenir à cette même conclusion : pas d’impact prévisible à attendre de l’accident de Fukushima.

Cela ne signifie pas que des accidents du travail (chutes…) ou des accidents cardiaques ne soient pas survenus pendant l’irruption du tsunami dans la centrale ou durant les travaux ultérieurs, mais les quelques décès correspondants n’ont pas de rapport avec le fait que la centrale de Fukushima-Daiichi soit nucléaire.

Malgré des hypothèses de travail pessimistes, les conclusions de l’UNSCEAR sont que « l’accident de Fukushima n’a fait aucune victime, décès ou malade, du fait des radiations émises, et que dans l’avenir, les conséquences de ces mêmes radiations seront trop faibles pour être discernables ».

L’Organisation Mondiale de la Santé, dont des représentants ont contribué au Rapport de l’UNSCEAR, concluait dès début 20132 :

Les résultats présentés suggèrent que les augmentations de cas de maladies humaines attribuables à l’exposition supplémentaire aux rayonnements due à l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima sont probablement au-dessous des niveaux détectables.

Suivi de l’étude : le « White paper » de l’UNSCEAR de 2015.

« Le Comité déclare que les conclusions de son Rapport 2013 restent valables et, de plus, qu’elles sont largement confirmées par les nouvelles informations publiées depuis.
En particulier, le taux de détection important de nodules, kystes et cancers de la thyroïde sont le résultat de la multiplication des examens suite à cet accident et de la plus grande finesse de recherche du matériel utilisé, et pas de l’exposition aux radiations suite à l’accident nucléaire3. »

Les informations supplémentaires recueillies depuis le Rapport 2013 du Comité, confirment  donc  l’absence de décès, ou de malades qui auraient pu être causés par les radiations liées à l’accident de Fukushima, ainsi que d’absence probable d’effets discernables dans l’avenir.

Des résultats largement ignorés.

L’écart est stupéfiant entre les conclusions rassurantes du Comité des Nations Unies sur les conséquences de Fukushima et les descriptions apocalyptiques de cet accident véhiculées par les médias dans le public.

Les conclusions du Comité ont pourtant été rendues publiques. Le Rapport 2013 a fait l’objet d’une présentation à la presse mondiale4 à Vienne le 2 avril 2014. La couverture médiatique qui a suivi a été faible, y compris en France, à l’exception par exemple des Échos qui ouvrirent leurs colonnes à Jean Marc Jancovici.

En 2016, cinq ans après l’accident, la situation n’a pas changé. Les derniers résultats de l’UNSCEAR (Fukushima White Paper 2015) ont fait l’objet d’un communiqué de presse5 des Nations Unies le 22 octobre 2015, mais il est resté largement ignoré. En particulier, les conclusions sur l’absence d’effets de l’accident nucléaire sur les cancers de la thyroïde n’a pratiquement pas été repris.

Les conclusions l’UNSCEAR, dans son Rapport de 2013, et confirmées en 2015, sont toujours largement ignorées du public.

Le peu d’intérêt médiatique pour les travaux du Comité des Nations Unies, approuvés par l’Assemblée Générale des Nations unies, donne la part belle aux descriptions apocalyptiques des effets des radiations par des antinucléaires dogmatiques.

Faire peur est certainement plus vendeur que de rassurer… ou d’avouer avoir dit des bêtises pendant des années !

Cet article s’appuie largement sur le n°61 de la Lettre Géopolitique de Electricité du 20 mars 2016
  1.  
  2. 1. UNSCEAR : United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation. Le Comité scientifique de l’ONU sur les conséquences des émissions radioactives est un organisme international né en 1955 à la suite de la résolution 913 (X) de l’Assemblée générale des Nations unies et auquel participe 27 états.

  3. 2. Organisation Mondiale de la Santé-Rapport sur les risques pour la santé de l’accident nucléaire de Fukushima-28 février 2013

  4. 3. § 75, p.19 du « Fukushima White Paper 2015 »

  5. 4. Communiqué de presse des Nations Unies, UNIS/OUS/237

  6. 5. Press release-UNIS/OUS/309.

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Même chose avec Tchernobyl. Pour rappel:

Pendant ce temps à Fukushima I


mardi 29 mars 2016

Anders Björkman - Le Hoax Nucléaire MàJ 1

MàJ de la traduction de la page suivante http://www.heiwaco.com/bomb.htm du site d'Anders Björkman (pages 1 à 42 du pdf). La 2ème partie, http://www.heiwaco.com/bomb1.htm, n'a pas encore été modifiée (pages 43 à 55).


Les MàJ concernent surtout les premières pages puis quelques paragraphes par-ci par-là...

mardi 22 mars 2016

Mission Britannique au Japon

Les effets des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki
Rapport de la Mission Britannique au Japon


Chapitre IV

p. 5
Etant donné que l’explosion a eu lieu en altitude, la plupart des dégâts ont été dus à une poussée exercée vers le bas. Les exemples les plus caractéristiques sont les dalles en béton renforcé des toits qui se sont « creusées », certaines prenant la forme de coupelle. Pour la même raison, les poteaux télégraphiques et autres sont restés debout qui se trouvaient juste en-dessous de l’explosion [faux, ils sont quasiment tous restés debout, sauf ceux directement touchés par des bombes incendiaires. NdT], mais ont été renversés ou penchés lorsqu’ils étaient plus loin de l’épicentre. Les arbres juste en-dessous de l’explosion ont tenu le coup, mais leurs branches ont été poussées vers le bas [et ils n’ont pas été brûlés par la boule de feu subséquente ?! NdT].

p.10
Seul un pont en bois, et un bon en acier en mauvais état, furent détruit par l’explosion ; et neuf ponts en bois furent brûlés par les incendies qui ont suivi.

Chapitre V

p.12
58. Des témoins [??? Ils n’ont pas eu leur rétine cramée par le flash ?! S’ils ne s’attendaient pas à une attaque, pourquoi et d’où regardaient-ils l’événement ? D’immeubles ? Alors pourquoi ne se sont-ils pas planqués sous une table ou autre comme le voudrait un quelconque réflexe de survie résiduel ? NdT] dirent que les gens qui se trouvaient directement sous l’explosion sans protection eurent leur peau si sévèrement brûlée qu’elle prit immédiatement une teinte marron sombre ou noire : ces individus moururent en quelques minutes ou en heures au mieux.

p.13
63. La Mission fut très impressionnée par l’accumulation de preuves indirectes du grand nombre d’immeubles en béton renforcé dont les sous-sols, les escaliers, et certains étages qui avaient été protégés ne souffrirent pas d’incendies, alors que des étages du même immeuble avec des fenêtres exposées au flash furent vidés par les flammes [c’est les bombes incendiaires pour vous. NdT]. Un certain nombre d’immeubles en béton renforcé à Hiroshima avec des fenêtres masquées par des volets ont échappé aux flammes, apparemment parce que la radiation thermique, voyageant à la vitesse de la lumière, était arrivée et s’était dissipée avant le souffle qui lui voyageait à quelques centaines de mètres par seconde, faisant sauter les volets et exposant l’intérieur. Les forts incendies des alentours ne se sont pas étendus à ces immeubles.

64. Aucune preuve n’a pu être trouvée d’incendies causés directement par chaleur par convection, c.-à-d. par la chaleur transmise par l’air.

Chapitre VI

p.15
Durant toute la durée de la Mission, trois mois après le bombardement, il y avait des zones qui demeuraient radioactives tant à Hiroshima qu’à Nagasaki. Mais la quantité de radioactivité était alors insignifiante [trivial en anglais – insignifiante ?!? Mais…mais…mais…les rayons gamma mortels et tout et tout, et les cancers à n’en plus finir ?! NdT], et était ainsi depuis peu après l’explosion. Par exemple, des cas sont connus de gens dans les deux villes qui travaillaient près du point zéro dans l’après-midi suivant l’explosion sans effets néfastes. Et en dépit des récits du contraire, la flore s’épanouissait dans les deux villes. Ainsi la radioactivité résiduelle n’est-elle pas un risque quant à ces bombes ayant explosé en altitude. […]

Chapitre VII

p.17
Le plus grand nombre de blessures indirectes, et également de toutes les morts, semble être dû à l’effondrement des immeubles [ils tuent plus que la bombe elle-même ?! NdT].
En haut: Zone proche de l'épicentre (à gauche de la photo), à 300 m du  pont. Notez le peu qu'il reste des habitations japonaises traditionnelles.

En bas: Bâtiments industriels, à plus d'1,6 km du point zéro. [On notera que les structures en acier ont été 'soufflées' tandis que les bonnes vieilles cheminées en brique ont tenu le coup. NdT]
En haut: Immeuble en béton renforcé, 500 m du point zéro. [Comme d'hab, c'est le toit qui s'est effondré alors que les murs ont tenu, en dépit du "souffle" de l'explosion. NdT]

En bas: Distorsion de masse de structures en acier à ~800 m de l'épicentre. [L'acier en a pris un coup mais pas la brique qui compose les cheminées juste derrière?! NdT]

En haut: HIROSHIMA. Immeuble en béton renforcé à 300 m [!] de l'explosion, à gauche de la photo. Pas de dégâts matériels significatifs. Conçu pour résister aux tremblements de terre, il bénéficiait d'une structure en béton renforcé et d'une armature en acier. [Et les poteaux télégraphiques qui sont sur le côté, là d'où est arrivé le "souffle" de l'explosion, ils sont aussi en béton renforcé avec armature en acier ?! Et l'antenne et l'espèce de mini-phare sur le toit aussi ?! NdT]

[On notera que les débris sont suffisamment gentils pour ne pas se mettre en travers des routes!! Si les bâtiments et maisons avaient vraiment été soufflés au lieu de brûler sur place, les rues seraient impraticables. NdT]

 [Là encore l'acier se révèle inférieur à la bonne vieille brique. NdT]

En bas: Notez au premier plan les huttes érigées par les Japonais comme abris temporaires après l'explosion atomique. [Bien sûr, construisons des abris temporaires sur une zone hautement radioactive plutôt que d'évacuer les survivants...!!]

lundi 21 mars 2016

Pour remettre la physique nucléaire en place

Les Imposteurs du Nucléaire

Supercherie nucléaire

Le mystérieux article du journal Nippon Times du  7 août 1945 ! 
Un journaliste japonais dans un article paru dans le journal Nippon Times du  7 août 1945, il écrit, sans jamais le nommer, que «l’ennemi a lâché des explosifs et des produits incendiaires».
Mais deux jours plus tard, le quotidien explique que «les dégâts considérables ont été causés par l’utilisation d’un nouveau type de bombe».
Question : Que s’était-il passé pour que le journaliste change sa version  "originale" contre une autre version qui semble lui avoir été dictée ?

À vous de faire le tri...

http://elmahdi.canalblog.com/archives/2015/10/13/32771011.html

http://elmahdi.canalblog.com/archives/2015/10/09/32752658.html

Vidéo sur la supercherie du nucléaire

À regarder en plusieurs fois!

samedi 19 mars 2016

Les Extra-Terrestres Sont Responsables du Réchauffement Climatique

Conférence de Michael Crichton – 17 Janvier 2003

[…]

1960 : un jeune astrophysicien nommé Frank Drake dirige un projet de deux semaines intitulé Ozma, afin de détecter des signaux extra-terrestres. Un signal est reçu, déclenchant l’exubérance générale. Il se trouve que c’était une erreur, mais l’exubérance a perduré. En 1960, Drake organise la première conférence SETI [Recherche d’Intelligence ET], et pondit la fameuse équation éponyme :

N=N*fp ne fl fi fc fL

N est le nombre d’étoiles dans la galaxie ; fp est la fraction comptant des planètes ; ne est le nombre de planètes par étoile capable de maintenir la vie ; fl est la fraction des planète où la vie évolue ; fi est la fraction où une vie intelligente évolue ; fc est la fraction capable de communiquer ; et fL est la fraction de la durée de vie de la planète pendant laquelle les civilisations communicantes existent.

Cette équation à l’air sérieux a fourni à SETI  une crédibilité quant à une investigation intellectuelle légitime. Le problème est, bien évidemment, qu’aucun de ces termes ne peut être connu, et la plupart ne peuvent même pas être estimés. La seule façon pour l’équation de fonctionner c’est en remplaçant les inconnues par des estimations. Et des estimations – que ce soit clair – sont simplement des expressions de préjudices. Il ne peut non plus y avoir « d’estimation logique. » Si vous devez établir combien de planètes abritant de la vie décident de communiquer, il n’y a tout simplement aucun moyen de faire une estimation crédible. C’est purement un préjudice.

Par conséquent, l’équation de Drake peut prendre n’importe quelle valeur entre « des milliards de milliards » et zéro. Une expression qui peut vouloir tout dire ne veut rien dire. Pour parler sans détour, l’équation de Drake n’a littéralement aucun sens, et n’a rien à voir avec la science. J’adopte le point de vue rigide affirmant que la science implique la création d’hypothèses testables. L’équation de Drake ne peut être testée et par conséquent SETI n’est pas de la science. SETI est sans aucun doute une religion. La foi est définie comme la croyance ferme en quelque chose pour lequel il n’existe pas de preuve. La croyance que le Coran est le verbe de Dieu est une question de foi. La croyance que Dieu a créé l’univers en sept jours est une question de foi. La croyance qu’il y a d’autres formes de vie dans l’univers est une question de foi. Il n’existe pas la moindre preuve qu’aucune autre forme de vie intelligente n’existe, et en quarante ans de recherche, aucune n’a été découverte. Il n’y a absolument aucune raison appuyée par des preuves de maintenir cette croyance. SETI est une religion.

[…]

Le fait que l’équation de Drake n’ait pas été accueillie avec les cris d’orfraie – similaires à ceux poussés à chaque nouvelle sortie créationniste par exemple – signifie qu’il y a désormais une faille dans l’armure, un relâchement de la définition de ce qui constitue une procédure scientifique légitime. Et très vite, les foutaises pernicieuses ont commencé à s’infiltrer à travers ces failles.
Sautons maintenant une décennie pour arriver aux années 1970 et à l’Hiver Nucléaire.

En 1975, l’Académie Nationale des Sciences a pondu un rapport sur « Les Effets Mondiaux à Long Terme de l’Explosion de Multiples Armes Atomiques, » mais le rapport estimait l’effet de la poussière soulevée par des explosions nucléaires comme étant relativement marginal. En 1979, le Bureau d’Évaluation de la Technologie publia un rapport sur « Les Effets d’une Guerre Nucléaire » et affirma qu’une telle guerre pouvait éventuellement produire des conséquences néfastes irréversibles sur l’environnement. Cependant, comme les processus scientifiques impliqués étaient mal compris, le rapport expliquait qu’il n’était pas possible d’estimer la magnitude probable de tels dégâts.

Trois ans plus tard, en 1982, l’Académie Suédoise des Sciences commissionna un rapport intitulé « L’Atmosphère à la Suite d’une Guerre Nucléaire : Le Crépuscule à Midi, » qui tentait de quantifier l’effet de la fumée produite par des forêts et des villes en proie aux flammes. Les auteurs spéculaient qu’il y aurait tant de fumée qu’un gigantesque nuage au-dessus de l’hémisphère nord réduirait la lumière solaire entrante en-dessous du niveau requis pour la photosynthèse, et que cela durerait pendant des semaines voire plus.

L’année suivante, cinq scientifiques dont Richard Tuco et Carl Sagan publiaient un document dans la revue Science intitulé « L’Hiver Nucléaire : Conséquences Globales de Multiples Explosions Nucléaires. » C’était le soi-disant rapport TTAPS, qui tentant de quantifier de manière plus rigoureuse les effets atmosphériques, avec la crédibilité supplémentaire acquis par l’utilisation d’un vrai modèle informatique du climat.

Le cœur de l’accomplissement du TTAPS consistait en une autre équation, jamais exprimée spécifiquement, mais que l’on pourrait paraphraser comme tel :

Ds = Wn Ws Wh Tf Tb Pt Pr Pe…… etc

(La quantité de poussière de la troposphère = le nombre d’ogives x la taille des ogives x l’altitude de détonation des ogives x l’inflammabilité des cibles x la durée d’incendie des cibles x les particules pénétrant la troposphère x la réflexivité des particules x l’endurance des particules… etc.)

La similarité avec l’équation de Drake est frappante. Comme pour cette dernière, aucune des variables ne peut être déterminée. Aucune. L’étude TTAPS s’attaquait à ce problème en partie en imaginant plusieurs scénarios et en attribuant des nombres à certaines de ces variables, mais même ainsi, les variables restantes étaient – et restent – tout simplement inconnaissables. Personne ne sait quelle quantité de fumée sera générée quand les villes seront en feu, émettant quels types de particules, et pour combien de temps. Personne ne connaît les effets du climat local, ou la quantité des particules qui seront injectées dans la troposphère. Personne ne sait combien de temps les particules resteront dans la troposphère. Etc.

Et rappelez-vous, ceci date d’à peine quatre ans après que l’étude de l’OTA a conclu que les processus scientifiques sous-jacents étaient trop mal connus pour permettre des estimations fiables. Quand bien même, l’étude TTAPS non seulement fait de telles estimations, mais conclut qu’elles étaient catastrophiques.
D’après Sagan et ses camarades de travail, même un échange nucléaire limité de 5.000 mégatonnes causerait une chute globale de la température de plus de 35 degrés centigrades, et ce changement durerait trois mois. Les plus formidables éruptions volcaniques dont nous avons la trace ont affecté les températures mondiales dans un ordre de 0,5 à 2 degrés centigrades. Les âges de glace ont affecté les températures globales de 10 degrés. Ici nous sommes face à une estimation trois fois plus grande que n’importe quel âge de glace. On pourrait s’attendre à ce que ce résultat prête à controverse.

Mais Sagan et ses camarades de travail étaient préparés, car l’hiver nucléaire fut dès le départ le sujet d’une campagne médiatique magistralement orchestrée. La première annonce d’un hiver nucléaire parut dans un article de Sagan dans le supplément du dimanche, Parade. Le jour suivant, une conférence de haut vol, bénéficiant d’une large publicité, sur les conséquences à long terme d’une guerre nucléaire, se tint à Washington, présidée par Carl Sagan et Paul Ehrlich, les scientifiques les plus célèbres et les mieux rôdés aux médias de leur génération. Sagan fut invité sur le plateau de l’émission de Johnny Carson 40 fois. Ehrlich, 25. À la suite de la conférence, il y eut des conférences de presse les réunions avec des membres du Congrès, etc. Les études officielles publiées dans Science le furent des mois plus tard.

Ce n’est pas ainsi que la science fonctionne, mais c’est ainsi que les produits sont vendus.

La véritable nature de la conférence est révélée par les visions d’artistes des effets d’un hiver nucléaire.

Je ne peux m’empêcher de citer la légende de l’illustration n°5 : « Montrée ici est une scène tranquille dans les bois septentrionaux. Un castor vient de terminer son barrage, deux ours noirs sont en quête de nourriture, un papillon à queue d’hirondelle volette au premier plan, un huard nage paisiblement, et un martin-pêcheur guette un gouteux poisson. » De la science concrète comme jamais.

Lors de la conférence à Washington, au cours des questions-réponses, on rappela à Ehrlich qu’après Hiroshima et Nagasaki, les scientifiques avaient affirmé que rien n’y pousserait pendant 75 ans, et pourtant des melons y ont poussé l’année suivante. Alors, lui demanda-t-on, quelles est la précision exacte de ses travaux ?

Ehrlich répondit en disant : « Je pense qu’ils sont extrêmement robustes. Les scientifiques ont pu faire de telles affirmations, bien que je ne puisse imaginer quel eut été leur fondement pour cela, même vu l’état de la science à ce moment, mais les scientifiques sortent toujours des affirmations absurdes, individuellement, en divers endroits. Ce que l’on fait ici, en revanche, est de présenter un consensus d’un vaste groupe de scientifiques… »

Je veux faire une pause ici et parler de cette notion de consensus, et de la montée de ce qu’on a appelé la science du consensus. Celle-ci est à mon avis un développement extrêmement pernicieux qui devrait être stoppé sur le champ. Historiquement parlant, l’affirmation d’un consensus a été le premier refuge des scélérats ; c’est une manière d’éviter le débat en prétendant que le sujet est déjà clos. Chaque fois que vous entendez dire qu’un consensus de scientifiques est d’accord sur un sujet ou un autre, cachez votre portefeuille parce que vous êtes en train de vous faire arnaquer.
Soyons clairs : le travail de la science n’a absolument rien à voir avec un quelconque consensus. Le consensus est le ressort du politique. La science, au contraire, ne requière qu’un seul chercheur qui ait raison, autrement dit qu’il ou elle a obtenu des résultats qui sont vérifiables dans le monde réel. Dans la science le consensus est hors de propos. Ce qui l’est en revanche ce sont les résultats reproductibles. Les plus grands scientifiques de l’histoire sont grands justement parce qu’ils se sont affranchis du consensus.

Il n’existe rien de tel qu’une science du consensus. S’il y a consensus, ce n’est pas de la science. Si c’est de la science, ce n’est pas un consensus. Point barre.

Laissez-moi vous remettre en mémoire que les résultats du consensus n’ont rien de glorieux.
Passons en revue quelques exemples.

Dans les siècles passés, la principale cause de mortalité chez les femmes était la fièvre puerpérale suivant l’accouchement. Une femme sur six en mourait. En 1795, Alexander Gordon d’Aberdeen suggéra que les fièvres étaient des processus infectieux, et il était capable de les guérir. Le consensus dit non. En 1843, Oliver Wendell Holmes affirma que la fièvre puerpérale était contagieuse, et avança des preuves accablantes. Le consensus dit non. En 1849, Semmelweis démontra que des techniques sanitaires éliminaient pour ainsi dire purement et simplement la fièvre puerpérale dans les hôpitaux où il officiait. Le consensus l’ignora et le renvoya. Il n’y avait en fait aucun accord sur la fièvre puerpérale avant le début du XXème siècle. Ainsi le consensus mit 125 ans pour en arriver à la conclusion correcte en dépit des efforts de « sceptiques » proéminents du monde entier, des sceptiques qui furent méprisés et ignorés. Et en dépit également du nombre régulier de mortes chez les femmes.

[…]

Ce que je suggère ici c’est que l’hiver nucléaire était une équation sans queue ni tête, pondue par une mauvaise science à des fins politiques. C’était de la politique du début à la fin, promue par une campagne médiatique bien huilée qui avait dû être planifiée des semaines voire des mois à l’avance.

Des preuves supplémentaires de la nature politique du projet tout entier peuvent être trouvées dans les réponses apportées aux critiques. Bien que Richard Feynman ait été particulièrement direct, disant, « Je ne pense vraiment pas que ces types savent de quoi ils parlent, » d’autres scientifiques importants étaient visiblement réticents. On rapporta que Freeman Dyson déclara « C’est un morceau de science absolument horrible mais…qui veut être accusé d’être en faveur d’une guerre nucléaire ? » Et Viktor Weisskopf dit, « La science est pitoyable mais peut-être la psychologie est-elle bonne. » La joyeuse équipe de l’hiver nucléaire répondit à la publication de tels commentaires par des lettres aux directeurs de publication niant que de telles affirmations avaient jamais été faites, bien que les scientifiques aient par la suite confirmé leurs opinions.

À l’époque, il existait un désir commun de la part de beaucoup de gens d’éviter une guerre nucléaire. Si l’hiver nucléaire paraissait si redoutable, pourquoi enquêter plus avant ? Qui aurait voulu ne pas être d’accord ? Seulement des personnes telles que Edward Teller, le « père de la bombe H. »

Teller déclara, « S’il est généralement reconnu que les détails sont encore incertains et méritent beaucoup plus d’études, le Dr. Sagan a néanmoins adopté la position consistant à dire que le scénario dans son ensemble est tellement robuste qu’il y a peu de doutes quant aux conclusions principales. » Pourtant pour la plupart des gens, le fait que le scénario de l’hiver nucléaire soit si criblé d’incertitudes ne semblait pas être pertinent.

Je dis que c’est extrêmement pertinent. Une fois que vous abandonnez l’adhérence stricte à ce que la science nous dit, une fois que vous commencez à arranger la vérité dans une conférence de presse, alors tout devient possible. Dans un contexte, peut-être obtiendrez-vous une mobilisation contre la guerre nucléaire. Mais dans un autre contexte, vous obtenez de la science-digne-de-Lysenko. Dans un autre, vous obtenez l’euthanasie Nazie. Le danger est toujours présent si vous orientez la science á des fins politiques.

C’est pourquoi il est si important pour le futur de la science que la ligne entre ce que la science affirme avec certitude, et ce qu’elle ne peut pas affirmer, soit clairement définie et défendue.

Qu’est-il arrivé à l’Hiver Nucléaire ? Au fur et à mesure que l’aura médiatique s’est effacée, son scénario robuste est apparu de moins en moins convaincant ; John Maddox, rédacteur en chef de la revue Nature, critiqua ses affirmations à de multiples reprises ; dans l’année, Stephen Schneider, l’une des figures principales dans la modélisation climatique, commença à parler « d’automne nucléaire. » Ça ne sonnait plus pareil.

Un ultime embarras médiatique arriva en 1991, quand Carl Sagan prédît sur Nightline que les incendies des puits de pétrole du Koweït allaient produire un effet d’hiver nucléaire, causant « une année sans été, » et menaçant les récoltes dans le monde entier. Sagan souligna que ce résultat était tellement probable que « cela devrait affecter les plans pour la guerre [en Irak]. » Rien de tout cela ne s’est produit.

Quelles, alors, ont été les leçons de l’Hiver Nucléaire ? Je pense que la leçon était qu’avec un nom accrocheur, une position politique forte et une campagne médiatique agressive, personne n’osera critiquer la science, et en un rien de temps, une thèse résolument ténue sera établie comme un fait avéré. Après cela, toute critique devient superflue. La guerre est déjà finie avant qu’un seul coup de feu ait été tiré.


[…]

[La suite traite de la pseudo-science derrière la peur du réchauffement climatique, ce qui est intéressant mais pas directement pertinent avec le thème du blog, NdT]

mercredi 16 mars 2016

Lettre de Szilard-Einstein à Roosevelt

Voilà la lettre à l'origine du Projet Manhattan et de la bombe atomique [les passages en gras et en italique sont de mon fait]:

« Monsieur,
Certains travaux récents d'E. Fermi et L. Szilárd, dont les manuscrits m'ont été communiqués, me conduisent à prévoir que l'élément uranium peut devenir une source nouvelle et importante d'énergie dans un futur immédiat. Certains aspects de la situation qui est apparue me semblent demander une attention, et si nécessaire, une action rapide de la part de l'Administration. Je pense donc qu'il est de mon devoir d'attirer votre attention sur les faits et recommandations suivants :
Ces quatre derniers mois, il est devenu possible grâce aux travaux de Joliot en France ainsi que ceux de Fermi et Szilárd en Amérique, de déclencher une réaction en chaîne nucléaire avec de grandes quantités d'uranium. Grâce à elle, une grande quantité d'énergie et de grandes quantités de nouveaux éléments similaires au radium pourraient être produits. Maintenant, il semble presque certain que ceci pourrait être atteint dans un très proche avenir.
Ce nouveau phénomène pourrait conduire à la construction de bombes et il est concevable, quoique bien moins certain, que des bombes d'un nouveau type et extrêmement puissantes pourraient être assemblées. Une seule bombe de ce type, transportée par bateau et explosant dans un port, pourrait très bien détruire l'ensemble du port ainsi qu'une partie de la zone aux alentours. Toutefois, de telles bombes pourraient très bien s'avérer trop lourdes pour un transport aérien.
Les États-Unis n'ont que du minerai pauvre en uranium et en quantité modérée. Il y a de bons filons au Canada et dans l'ancienne Tchécoslovaquie mais les sources les plus importantes se trouvent au Congo belge.
Eu égard à ces éléments, vous pouvez penser qu'il serait désirable d'avoir un contact permanent entre l'Administration et l'équipe de physiciens qui travaillent sur les réactions en chaîne en Amérique. Une manière possible de réaliser cela serait de donner mission à une personne qui a votre confiance, et qui pourrait peut-être jouer ce rôle à titre officieux. Sa tâche pourrait consister à :
a) se mettre en rapport avec les départements gouvernementaux, pour les informer des développements à venir, et faire des recommandations pour l'action du Gouvernement, en portant une attention particulière au problème de la préservation de l'approvisionnement en minerai d'uranium pour les États-Unis ;
b) accélérer le travail expérimental, qui n'est à présent accompli que dans les limites des budgets des laboratoires universitaires, en fournissant des fonds, si nécessaire, par des contacts avec des mécènes privés ralliés à cette cause, et peut-être aussi en obtenant la coopération de laboratoires industriels possédant les équipements requis.
Il paraît que l'Allemagne a actuellement mis fin à la vente d'uranium des mines tchèques qu'elle a annexées. Une telle action précoce de sa part peut sans doute être mieux comprise quand on sait que le fils du sous-secrétaire d'État allemand, von Weizsäcker, est attaché à l'Institut du Kaiser Wilhelm à Berlin où une partie du travail américain sur l'uranium est en train d'être reproduite.
Très sincèrement vôtre
Signé : Albert Einstein. »


Voilà, voilà, voilà... Fraudstein et son petit camarade Lizard sont donc les seuls responsables de la naissance du Projet Manhattan grâce à toutes leurs hypothèses, leurs spéculations, leurs verbes au conditionnel, et leur menace que "l'Allemagne est en train de le faire alors..." sans fondement aucun. 

Question: un gouvernement quelconque a-t-il pour habitude de se lancer dans un programme ultra-secret de dizaines de milliards de $, incluant les meilleurs scientifiques de l'époque et la construction de nouvelles villes ad hoc pour y loger leurs familles respectives ainsi que celles des militaires les protégeant, tout ça pour satisfaire l'intuition toute féminine de deux scientifiques névrosés ne reposant sur absolument aucune preuve tangible ni expérience reproductible? Oui, bien sûr, il font ça tous les jours j'imagine, et parfois deux fois le week-end...


Qu'ils aient pu penser que la bombe allait se concrétiser importe peu. Une fois le projet lancé, vu son ampleur et les sommes engagées ils devaient produire qqch, si ce n'est une vraie bombe du moins l'illusion d'une, soit le plus parfait outil de propagande des temps modernes.

lundi 14 mars 2016

H. G. Wells cet inventeur de la bombe atomique

'The World Set Free' est un roman écrit par H. G. Wells en 1913 et publié en 1914. L'auteur y parle de la destruction du monde par des "bombes atomiques," montrant ainsi qu'il avait presque quarante ans d'avance sur son temps et inspirant des générations d'ingénieurs, militaires, et politiciens menteurs comme des arracheurs de dents. Il développe également son thème de prédilection: un nouvel ordre mondial prenant la forme d'une république unique bâtie sur les ruines du monde ancien. Ordo ab Chao donc, comme d'hab'.

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Son camarade, du genre moins imaginatif, était assis à cheval sur la longue boîte en forme de cercueil contenant les trois bombes atomiques, les nouvelles bombes qui continueraient à exploser indéfiniment et que jusqu’à présent personne n’avait vu utilisées sur le terrain. Jusque-là, le carolinum, leur composant essentiel, n’avait été testé qu’en quantités infinitésimales à l’intérieur de chambres en acier engoncées dans du plomb. Chap. II, section 3

La bombe produisit un flash aveuglant écarlate en plein vol, et tomba, formant une colonne de feu tournant en spirale au milieu d’un tourbillon. Chap. II, section 3

Appliqué à la guerre cela signifiait que le pouvoir d’infliger un coup, le pouvoir de détruire, augmentait continuellement. Il n’y avait aucune augmentation de la capacité d’y échapper. N’importe quel type de défense passive, d’armure, de fortifications, etc., était dépassé par cette augmentation fulgurante du côté destructif. Chap. II, section 5

…les bombes atomiques furent lancées sur les digues. Elles rendirent un puissant son de tonnerre dans le ciel, et tombèrent tel Lucifer sur la gravure, laissant derrière elles une traînée lumineuse dans le ciel. La nuit, qui avait été pellucide et détaillée et riche en événements, semblait avoir disparu, pour être remplacée tout d’un coup par un fond noir faisant ressortir ces terribles piliers de feu
Peu après le coup de tonnerre vint une bourrasque assourdissante, et le ciel fut rempli de lumières clignotantes et de nuages se mouvant à grande vitesse…
[…]
J’ai vu les bombes tomber, puis j’ai regardé une vive lueur écarlate bondir en réponse à chaque impact, et des masses montagneuses de vapeur d’une teinte rouge et des morceaux de shrapnel voler vers le zénith. Chap. II, section 8

Les bombes atomiques avaient réduit les problèmes internationaux au rang de petits détails insignifiants. Quand nos esprits s’éloignaient des préoccupations concernant nos besoins immédiats, on spéculait sur la possibilité de mettre un terme à l’utilisation de ces explosifs terrifiants avant que le monde ne soit complètement annihilé. Parce qu’il nous semblait plutôt évident que ces bombes ainsi que le pouvoir de destruction encore plus grand dont elles étaient les précurseurs auraient pu facilement briser n’importe quelle relation ou institution de l’humanité. Chap. II, section 9

Il avait une conviction limpide, que la guerre doit prendre fin, et que la seule façon de mettre un terme à la guerre est d’avoir un gouvernement unique pour l’humanité entière. Chap. III, section 1

…la conférence qui devait donner naissance à un nouvel ordre dans le monde. Chap. III, section 1

Les gouvernés feront montre de leur accord par le silence. Chap. III, section 2

La science,’ s’écria le roi présentement, ‘est le nouveau roi du monde.’ Chap. III, section 3

Et maintenant, après le choc des bombes atomiques, les masses de population qui s’étaient réunies jusque-là dans les centres-villes miteux de cette période furent dépossédées et éparpillées dans les zones rurales environnantes. C’était comme si une force brutale, devenue finalement impatiente à cause de l’aveuglement des hommes, avait, avec l’intention délibérée de réarranger les populations selon un modèle plus sain, fait trembler le monde. Les grandes régions industrielles et les grandes villes qui avaient échappé aux bombes étaient, du fait de leur effondrement économique complet, dans une situation aussi catastrophique que celles qui brûlaient, et la campagne était en désordre dû à une multitude d’étrangers errants sans foi ni loi.

C’est une chose remarquable qu’aucun récit complet contemporain de l’explosion des bombes atomiques n’existe.

Les phénomènes, on doit le rappeler, changeaient grandement d’un jour à l’autre, et même d’une heure à l’autre, au fur et à mesure que les bombes se déplaçaient, jetaient des fragments ou entraient en contact avec l’eau ou un sol plus ou moins dur. Barnet […] mentionne de massifs nuages de vapeur. […] Il parle également du grondement distant de l’explosion – ‘comme des trains passant sur des ponts en fer.’

…ils témoignent tous d’un énorme nuage de vapeur.

l’explosion incessante de la substance radioactive.

Il y a des récits de bouffées de vapeur lumineuse radioactive se déplaçant parfois sur des dizaines de km depuis l’épicentre des explosions et tuant et brûlant tout ce qu’elles recouvraient.

Sur la carte de pratiquement chaque pays du monde figurent trois ou quatre cercles rouges, d’une trentaine de km de diamètres, marquant la position des bombes atomiques en désintégration et les zones mortes que les hommes ont été forcés d’abandonner autour d’elles.

Chap. IV, section 3

Les radiations bouffent la peau des gens.

‘On m’a dit,’ expliqua Barnet, ‘que Paris ne sera pas susceptible d’être habitée avant plusieurs générations.’

Chap. IV, section 4

La population fut incroyablement apprivoisée par cette année de souffrance et de mort ; elle perdit les illusions héritées de ses traditions, fut privée de préjudices jusque-là bien ancrés ; elle se sentit aliénée dans un monde étrange, et prête à suivre n’importe quel leader pourvu de confiance en soi.

Le système capitaliste avait déjà éclaté au-delà de toute réparation possible par l’avènement d’or et d’énergie sans limite ; il tomba en morceaux à la première tentative de le remettre sur pieds.

Chap. IV, section 6

…le monde était divisé en dix circonscriptions… [Apocalypse, quelqu’un…?] Chap. IV, section 9

La catastrophe des bombes atomiques qui décrocha les hommes des villes, des affaires, et des relations économiques les décrocha également des vieilles habitudes de pensée fermement établies, et des croyances et préjudices ne reposant sur pas grand-chose et qu’ils tenaient du passé.

Le choc moral des bombes atomiques avait été profond, et pendant un moment le côté rusé de l’animal humain fut mis en sourdine par la réalisation sincère du besoin vital de reconstruction.

Le nouveau gouvernement découvrit très tôt le besoin d’une éducation universelle afin que les hommes correspondent aux conceptions de son pouvoir universel.

‘…La philosophie, les découvertes, l’art, tout talent, tout service rendu, l’amour : tels sont les moyens pour échapper à l’étroite solitude du désir, cette préoccupation menaçante du soi et des relations égoïstes, qui est l’enfer pour les individus, la trahison pour la race, et l’exil de Dieu…’

Chap. IV, section 11

Le penseur scientifique au fur et à mesure qu’il élargit les problèmes moraux à la vie collective, tombe inévitablement sur les paroles du Christ, et tout aussi inévitablement le Chrétien, au fur et à mesure que sa pensée s’éclaircit, en arrive à la république mondiale. Chap. IV, section 12

‘Vous savez, Monsieur, j’aime à penser – ces choses-là sont difficiles à prouver – que la civilisation était sur le point de s’effondrer quand les bombes atomiques sont venues la percuter, et que s’il n’y avait pas eu d’Holsten et pas de radioactivité induite, le monde se serait planté à peu près comme il l’a fait. Seulement au lieu qu’il se plante de telle manière à laisser la place à des choses meilleures, il aurait pu se planter sans chance aucune de rémission. Cela fait partie de mes occupations de comprendre l’économie, et de ce point de vue le siècle précédent Holsten n’a été qu’un crescendo de gâchis. Seul l’individualisme extrême de cette période, seul son manque absolu d’une quelconque compréhension ou finalité collectives peuvent expliquer un tel gâchis. L’humanité gaspillait des matériaux de manière insensée. Chap. V, section 5

‘Karenin ?’ demanda Rachel, ‘voulez-vous dire que les femmes doivent devenir des hommes ?’
‘Les hommes et les femmes doivent devenir des êtres humains.’

‘…Je me suis mis à lire les vieux documents sur les mouvements pour l’émancipation des femmes qui étaient à l’œuvre avant la découverte de la force atomique. Ces choses-là qui commencèrent avec le souhait d’échapper aux limitations et la servitude du sexe, finirent en une affirmation enflammée du sexe, et les femmes en héroïnes plus que jamais.

Chap. V, section 7

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Tout le monde vante les talents de visionnaire de Verne, mais qu'en est-il d'H. G. Wells? Les bombes atomiques, les limites du féminisme, le NOM...? Il est temps qu'on le réhabilite!